A Journey Without a Name
Je tombe sur un film 35 mm des années 60/70, une archive en déshérence.
Je déroule la bande dans mes mains, espérant trouver quelque chose.
Des images jaillissent : une voiture, la nuit, un bout d’aube, des avions, un aéroport.
Les scènes tournent en boucle.
Montage à l’ancienne : scotch, fillage, évident, instinctif, au vu de ce que je viens de déterrer.
L’histoire : une voiture fonce, au lever du jour, direction New Tokyo International Airport.
Le chauffeur ouvre la porte.
Une silhouette s’extirpe du véhicule.
Pas de visage. Rien à identifier.
Soudain, une main se pose face à l’objectif. Plan de coupe parfait.
Un avion décolle.
J’appellerai ce film A Journey Without a Name.
J’ai demandé à ma fille Ayone. de créer la bande-son.
Quand tu trouves quelque chose par terre, tu as deux choix :
tu l’enterres, ou tu lui inventes une histoire. 2024
Réinterprété par Fabrice Laroche, production musical par Ayone.